vendredi 19 avril 2024

Laurine Drut : La nervosité féminine au XIXe siècle. Un trouble d’époque

 L'Harmattan - Avril 2024


Qu’est-ce qui provoque la nervosité féminine au XIXe siècle ? De quelles façons la société parvient-elle à s’immiscer dans le psychisme des femmes, au point de créer des maladies psychologiques ? En somme, qu’est-ce qui fait de la nervosité féminine un trouble propre à une époque particulière ?
Par l’analyse des discours scientifiques de l’époque et de journaux intimes féminins, cet ouvrage s’attache à comprendre pourquoi le XIXe siècle a été surnommé « le siècle des nerfs ».
La plongée au sein du quotidien des femmes de la bourgeoisie permet d’analyser tout ce qui peut être à l’origine de leurs névroses, mais également de comprendre que la nervosité est un phénomène socialement construit, propre à une époque.
Dans la lignée des travaux étudiant l’influence du social sur l’individu, intéressons-nous à la façon dont la société modèle les corps et les esprits, à travers l’exemple complexe de la nervosité féminine au XIXe siècle.

Laurine Drut est doctorante en histoire contemporaine à l’université de Bourgogne. Elle travaille sur les troubles nerveux au XIXe siècle.

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Laurent Bibard : Vivre dans un monde complexe. Alice au pays des incertitudes

 L'Aube - Avril 2024


Cela ne fait pas de doute, notre monde est de plus en plus inquiétant et nous semble de plus en plus complexe. Face à cela, nous tentons au maximum de tout contrôler et sécuriser : assurances, mots de passe, etc. Mais la vie n’a-t-elle pas toujours été faite de complexité et d’incertitude autant que de contrôle ? Tant qu’il y a de la vie, il y a les deux à la fois, contrôle et incertitude. Pour vivre dans un monde qui a toujours été complexe, il faut se demander de quoi est fait ce que nous contrôlons, et comment faire de l’incertitude un atout. C’est ce que nous ferons ici en suivant, grâce à Lewis Carroll, Alice au pays des ­incertitudes…

Laurent Bibard enseigne la philosophie politique, la socio­logie et l’économie. Il est responsable de la filière Management et philosophie de l’ESSEC.

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Apolline Guillot, Miguel Benasayag, Gilles Dowek, Sophie Gherardi : L'IA est-elle une chance ?

Philosophie Magazine Editeur - Avril 2024


L’arrivée de ChatGPT a tout changé. En réalisant que chacun d’entre nous peut se servir d’un outil d’IA d’une puissance ahurissante, nous sommes saisis d’une forme de panique. Il nous faut comprendre ce qui se joue dans cette période d’effervescence technologique. Dans un essai tonique, la philosophe Apolline Guillot invite à dépasser les fantasmes catastrophistes. L’IA n’est pas omnipotente : elle est par exemple incapable de prendre des risques. Mais quels risques nous fait-elle courir ? Deux penseurs en débattent pied à pied : Miguel Benasayag s’inquiète d’une digitalisation rapide du monde qui abîme nos cerveaux tandis que Gilles Dowek fait confiance à l’être humain pour tirer le meilleur parti d’un outil qu’il a créé.

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Maria Zambrano : La pensée vivante de Sénèque

 R & N éditions - Avril 2024


Maria Zambrano a toujours eu envie d’écrire sur Sénèque l’Andalou. Pour elle, Sénèque n’était pas qu’un philosophe, c’était un lieu de retour, une retraite, un refuge. Parce qu’en fin de compte, nous revenons toujours chez nous, elle nous offre ici une magnifique déambulation dans l’œuvre du philosophe latin. Sénèque n’est pas un systématique ; la logique et la métaphysique n’ont pas d’importance pour lui. Ce qui compte, c’est la pensée tout entière orientée vers la réalisation d’une « vie bonne ». Pour Maria Zambrano, il représente un modèle d'"adoucissement" de la raison, une raison médiatrice entre espoir et désespoir, une raison au service de la vie, qui est une consolation et un remède à notre impuissance face à notre condition mortelle et notre soumission à des puissances envahissantes. La maîtrise de soi, la paix, la tranquillité d'esprit, la vie retirée, la résignation, la séparation d'avec les passions du vulgaire, l'amitié, la clémence, sont quelques-unes des notions importantes du projet sénéquéen, qui font de la philosophie du sage cordouan une philosophie sans cesse vivante. Pour la réactualiser, Maria Zambrano commente des extraits choisis de son œuvre avec une pertinence, une vivacité et une acuité intellectuelles à travers lesquelles percent l’enthousiasme.

Maria Zambrano (1904-1991) est une philosophe espagnole, proche de Simone Weil, auteur De l’aurore, La tombe d’Antigone, Philosophie et poésie ou encore L’homme et le divin.

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Prismes. Théorie critique n°6 : Ecologie et éco-critique

 Kimé - Avril 2024


Le dossier de ce numéro de la revue Prismes, intitulé « Écologie et éco-critique », est consacré à la thématisation d’une « éco-critique » puisant son inspiration dans l’héritage du marxisme et de la Théorie critique. Dans le contexte de la catastrophe écologique en cours, elle-même inscrite dans l’ère de l’anthropocène (ou du « capitalocène »), il est urgent d’interroger la fécondité de cet héritage souvent passé sous silence par les éthiques de l’environnement et les diverses formes contemporaines d’écologie politique. Cela suppose en premier lieu de réévaluer l’apport longtemps sous-estimé de Marx et Engels à l’élaboration d’un modèle « écosocialiste » ou « écomarxiste » de critique du capitalisme, eu égard aux conséquences destructrices de celui-ci sur la relation « métabolique » entre les sociétés humaines et la nature. Cela suppose ensuite de rendre justice à l’originalité des approches développées au sein de la Théorie critique, notamment chez Horkheimer et Adorno, pour penser à nouveaux frais les modalités contemporaines de domination de la nature, les formes variées qu'elle est susceptible de revêtir, ainsi que les ressources théoriques et pratiques d’une conception dialectique de la nature dans ses rapports à la rationalité humaine.

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Claude Esteban : Par-delà les figures. Écrits sur l'art (1964-2006)

L'Atelier contemporain - Avril 2024


Par l’art, et par la critique qui en déchiffre la portée spirituelle, « tout, même ce mur grumeleux, cette faïence qui s’écaille, sera, est déjà, sauvé. » Telle est l’espérance animant Claude Esteban dans ses Écrits sur l’art, qui s’échelonnent de 1964 à 2006 et sont pour la première fois rassemblés en un volume complet. Nombreuses sont les œuvres qui ont tracé pour lui la voie d’une salvation au cœur du désastre, œuvres que l’on découvrira ou redécouvrira sous un jour nouveau ici, celles notamment de Eduardo Chillida, Arpad Szenes, Velázquez ou Giorgio Morandi. Claude Esteban connaissait très bien l’art de son temps, lui qui a fondé et dirigé la revue Argile aux éditions Maeght, revue connue pour avoir publié, tout au long de son aventure entre 1973 et 1981, Yves Bonnefoy, Jacques Dupin ou Bernard Noël, pour avoir donné à lire en traduction française Anna Akhmatova, Ossip Mandelstam ou Octavio Paz, mais aussi pour s’être fait passeur des œuvres de Geneviève Asse, Alberto Giacometti ou Luis Fernández. Mais il a aussi beaucoup écrit sur les artistes qu’il aimait. Sa prose poétique, d’une sobre élégance, à l’image d’une « lumière sans mémoire » selon sa propre expression, approche chaque fois, comme le note Pierre Vilar, « le secret des secrets, désigné le plus souvent comme l’amande – du monde, du réel, de l’être en un seul mot ». Le poète que ses origines situent à la croisée des cultures espagnole et française se passionne pour les artistes qui, « dans cette Europe en proie à ses phantasmes, au vertige d’une culture qui se perd parmi la foison des techniques », tracent une voie singulière où l’on peut déceler une espérance discrète. Il a porté une attention ardente, par exemple, à la peinture de Giorgio Morandi, à ses énigmatiques natures mortes : « Voici proposées les formes les plus pauvres, celles qu’on ne regarde même plus. Morandi ne choisit pas, ou plutôt il a fixé définitivement son choix sur le plus insignifiant, le plus proche. Il sait que n’importe quel objet peut s’alourdir de présence si le regard s’y attache et lui accorde la durée. » Lui-même n’aura cessé d’exercer une attention qui « s’attache » et « accorde la durée » aux artistes de son temps comme aux artistes classiques. On trouvera dans ce volume des textes consacrés à : Fermín Aguayo, Pierre Alechinsky, Karel Appel, Arman, Nasser Assar, Geneviève Asse, Francis Bacon, Charles Baudelaire, Jean Bazaine, Simone Boisecq, Yves Bonnefoy, Georges Braque, Le Caravage, Sergio de Castro, Marc Chagall, Eduardo Chillida, Giorgio de Chirico, Jean Dubuffet, Paul Éluard, Denise Esteban, Luis Fernández, Joaquín Ferrer, François Fiedler, Jean Follain, Alberto Giacometti, Franscisco de Goya, Mercedes Gómez-Pablos, Le Greco, Stanley William Hayter, Edward Hopper, Horst Egon Kalinowski, Willem de Kooning, Wifredo Lam, Louis Le Brocquy, Claude Gellée dit Le Lorrain, André Malraux, Gilles Marrey, Henri Matisse, Henri Michaux, Giorgio Morandi, Bartolomé Esteban Murillo, Louise Nevelson, Pablo Palazuelo, Jean Paulhan, Octavio Paz, Pablo Picasso, Jean-Marie Queneau, Raquel, François-Auguste Ravier, Rembrandt Harmenszoon van Rijn, Jacques-Joachim-Jean Rigal, Georges Rouault, Pieter Jansz Saenredam, Joseph Sima, Brigitte Simon, Alfred Sisley, Árpád Szenes, Pierre Tal Coat, Titien, Raoul Ubac, Diego Velázquez, Maria Helena Vieira da Silva, Édouard Vuillard.

Édition établie par Xavier Bruel et Paul-Henri Giraud ; préface de Pierre Vilar.

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jeudi 18 avril 2024

John Cowper Powys : Une philosophie de la solitude

 Allia - Mai 2024


John Cowper Powys se défie de l’affliction autant que de la sérénité. Le philosophe avance, en funambule, sur un fil tendu au-dessus du gouffre de la solitude. Dans une approche présentée comme “libre, sceptique et indépendante”, il se propose de “retourner aux sensations fondamentales de la conscience planétaire”. Pour ce faire, en grand érudit, il invoque les présocratiques, Rousseau, le stoïcisme, et renoue avec les philosophies orientales, deux décennies avant la Beat Generation.

Mais l’auteur se fait surtout intraitable critique. Son désir de “rappeler la philosophie”, comme sa dénonciation de l’impuissance des grands systèmes philosophiques, résonnent avec force. La recherche de la solitude et le mépris du destin font dès lors office de vaccin contre l’amertume de l’existence.

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Nishida Kitarō : Le système des universels à l’aune de l’autoéveil

 Mimesis - Mai 2024


Nishida Kitaro (1870-1945) est l’auteur d’une oeuvre philosophique en tous points remarquable. Il est considéré comme le philosophe japonais le plus important du XXe siècle. "Le système des universels à l’aune de l’autoéveil" (1930) est un ouvrage essentiel pour comprendre sa pensée : comme son titre l’indique, il est centré sur la série d’universels qui composent son système philosophique, de même que sur le thème de l’autoéveil qui marque, à des degrés divers, chacun de ces universels.
Avec cette publication, Mimésis inaugure une nouvelle collection consacrée aux oeuvres de Nishida Kitaro. Deux autres volumes vont paraître en 2024 : "La Détermination du néant marquée par l’autoéveil", suite conceptuelle de cette première publication, et "Projet en vue d’un système philosophique (Essais philosophiques I)", qui n’a jamais été édité intégralement en traduction française.

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Laurent de Sutter : Décevoir est un plaisir. Propositions III

 PUF - Avril 2024


« Tu m'as déçu ! » Qui, aujourd'hui, pourrait se relever d'une telle accusation ? Et qui, aussi, n'y a jamais recouru ? Nous sommes les êtres de la déception, car nous ne cessons de décevoir et d'être déçu. Pourtant, les moralistes l'ont martelé : être déçu, c'est avant tout être la victime d'attentes qui n'existaient que dans notre tête. Mais si ce n'était pas tout ? Et si, derrière la fable morale, se dissimulait toute une politique, une théologie et même une métaphysique ? Et si, derrière la danse de l'espoir et de la déception, des attentes et de leur frustration, se déployait un véritable ordre du monde, décidant, pour nous, de ce que nous pouvons et ne pouvons pas ? Et si décevoir était avant tout une manière de s'y soustraire ? Poursuivant son travail de décadrage des grands concepts issus de la modernité, Laurent de Sutter ajoute un chapitre jouissif au chantier de ses Propositions.

Laurent de Sutter est professeur à la Vrije Universiteit Brussel et à Sciences Po Paris. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages couronnés par de nombreux prix et publiés dans une quinzaine de langues, dont, aux Puf, Qu'est-ce que la pop'philosophie ? (2019) et Pour en finir avec soi-même (2021) et Éloge du danger (2022), les deux premiers volumes de ses Propositions.

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Alain Depaulis : Naissance de la transdisciplinarité

 L'Harmattan - Avril 2024


Évidemment !
Chacun connaît le mot transdisciplinarité, il est si familier.
Nous avons oublié qu’il ne s’est imposé dans la langue qu’à la moitié du XXe siècle au prix de controverses et disputes parfois virulentes.
La transdisciplinarité se prévaut d’une aptitude à penser ensemble, à penser l’ensemble, à assumer le large spectre des connaissances que l’homme a défriché.
Notre enquête s’attache à comprendre pourquoi il fallut si longtemps à cette aspiration humaine, à priori naturelle, à gagner ses lettres de noblesse ?
Chemin faisant se révèle l’âpreté de son objet : le réel.
Se dessinent à la fin du périple les conditions d’une possible extension de la conscience humaine.

Alain Depaulis est psychanalyste, membre de l’école freudienne, membre du CIRET. Auteur de Le complexe de Médée (De Boeck) et coauteur de Travailler ensemble, un défi pour le médico-social, Complexité et altérité (Eres) et L’agir pluridisciplinaire, Ethique et réflexivité (L’Harmattan).

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Marc Welinski : Pourquoi il est impossible de rater sa vie. Petite philosophie pour s'alléger l'existence

 First - Avril 2024


Stop à la tyrannie de la réussite !

Vous n'êtes pas la rockstar dont vous rêviez et ne le deviendrez peut-être jamais. Vous ne serez vraisemblablement pas PDG d'une multinationale. Votre job vous ennuie déjà. Vous n'êtes pas riche et cela a peu de chance d'arriver. Vous doutez de vos compétences parentales. Vous pensez être passé à côté du grand amour et vous ne goûtez pas aux orgasmes nucléaires auxquels vous aspiriez... Pour autant, vous n'êtes pas en train de rater votre vie !

Marc Welinski s'est libéré d'une tyrannie accablante : celle de la réussite. Il vous propose un ouvrage résolument optimiste et empreint d'humour, fruit d'un travail richement documenté (dans les domaines de la philosophie, de l'art, des sciences et des techniques), qui vous allégera grandement l'existence !

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L'Autre 2024/1 (Volume 25) : Histoire et cliniques 2

 Le Pensée sauvage - Avril 2024


Page 4 à 8 : Saskia von Overbeck Ottino - Les droits de l’homme, pour tous ? | Page 9 à 24 : Eva Thomas et Claire Mestre - Eva Thomas : le combat d’une vie contre l’inceste | Page 25 à 27 : Raphaël Gallien et Claire Mestre - Présentation | Page 28 à 41 : Hervé Mazurel - L’inconscient au risque de l’histoire ? | Page 42 à 54 : Marion Feldman, Kristyan Lesouëf-Lebon, Christian Caron, Céline Viracaoundin, Christine Visnelda-Douzain et Malika Mansouri - À l’écoute des histoires en terre créole pour un soin aux enfants de la Creuse et de La Réunion | Page 55 à 66 : Nassima Ouandelous, Kahina Zenad et Malika Bennabi-Bensekhar - Algérie : un silence en héritage, une enfance confisquée | Page 67 à 78 : Delphine Peiretti-Courtis - Psychologie raciale et médecine : la construction d’une « mentalité africaine » dans le contexte colonial français (XIXe-XXe siècles) | Page 79 à 89 : Anne-Sophie Mpacko, Yoko Hamada, Takahiro Kunieda et Akiyoshi Okada - La barrière de la langue, la barrière de la culture | Page 90 à 99 : Armelle Hours - Violence en MECS : migration et transfert | Page 100 à 112 : Alicia Landbeck, Alexandra Laurent, Justine Cesari et Rose-Angélique Belot - La place du corps dans le contre-transfert en clinique du traumatisme | Page 113 à 116 : Amélie Carquet, Théo Tarik Mouhoud et Thierry Baubet - Expérience de parents migrants des comportements auto-agressifs de leur adolescent | Page 117 à 121 : Daniel Delanoë et Claire Mestre - Un séminaire de clinique transculturelle à Abidjan (9-13 octobre 2023) | Page 123 à 124 : Guillaume Wavelet - L’interprétariat en santé. Pratiques et enjeux d’une communication triadique.

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mercredi 17 avril 2024

Perrine Simon-Nahum (dir.) : Les mots qui disent la philanthropie

 Odile Jacob - Mai 2024


La philanthropie n’est pas plus une histoire de gens riches que le temps ne s’est arrêté au XIXe siècle !
À l’heure de la conquête de Mars et de l’intelligence artificielle, nous sommes tous, à un moment donné de notre vie, des philanthropes : ce moment où nous choisissons de donner de notre temps, de notre attention ou de nous investir dans une cause à laquelle nous croyons et qui nous tient à cœur.
Pour ne plus enfermer la philanthropie dans des préjugés désormais éculés, c’est près d’une centaine de définitions couvrant l’ensemble des secteurs qu’elle concerne mais aussi la diversité des formes qui sont les siennes que ce livre propose dans une réflexion polyphonique conduite par des professionnels du secteur mais aussi des écrivains, des philosophes, des rêveurs.
100 mots qui disent le don de soi, l’attention aux autres ou le souci du collectif dans des registres aussi divers que l’économie, le politique, le droit ou la philosophie.
L’ère de l’individualisme est finie.
Celle de la philanthropie a sonné.

Perrine Simon-Nahum, directrice du département de philosophie de l'École Normale Supérieure, et une centaine d'auteurs d'horizons les plus divers contribuent à cette somme sur la philanthropie.

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Anca Vasiliu : Démiurge du réel. Le langage de l'être selon le Sophiste de Platon

 PUF - Avril 2024 - Epiméthée


Le Sophiste est un des dialogues les plus difficiles de Platon, dans lequel se croisent deux questions principales : - qu'est-ce qu'un sophiste ? - qu'est-ce que ce qui est ? Platon les articule en dévoilant le pouvoir qu'a la parole de donner réalité à ce qui est. En mettant en scène le défi de la pensée confrontée au pouvoir démiurgique du langage hérité des poèmes archaïques, le Sophiste s'avère aussi être un dialogue entre un courant philosophique, l'éléatisme, et une pratique du discours, la sophistique. Il apparaît alors comme le véritable contrepoint du Timée : y émerge, à partir d'une pensée de la rationalité du langage et de la cosmologie qu'elle fonde ou semble fonder, ce qu'Aristote, Plotin ou Jamblique reconnaîtront et critiqueront comme une science de l'être avant l'heure. Seule une telle lecture transversale du Sophiste permet d'y caractériser la thèse originale : la philosophie première habite une démiurgie.

Directrice de recherche au CNRS, Anca Vasiliu est membre du Centre Léon Robin de recherches sur la pensée antique de Sorbonne Université. Auteur de plusieurs livres d'histoire de la philosophie antique, elle dirige la revue d'études anciennes et médiévales. Anca Vasiliu a reçu en 2022 le Grand Prix de philosophie de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.

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Carolyn Merchant : La nature comme femme et sa destruction par la science moderne

 Wildproject - Mars 2024


Avant la science moderne, on vit en Europe dans un monde où la nature est une figure féminine et maternelle. Depuis l’Antiquité, cet archétype encadrait et limitait l’exploitation de la Terre.
L’historienne écoféministe Carolyn Merchant fait revivre ici ce cosmos médiéval analogiste – incluant la philosophie alchimiste et son Dieu hermaphrodite. Elle raconte aussi comment la destruction de l’idée de « nature vivante » opérée par la science moderne a été accompagnée, et même inspirée, par la chasse aux sorcières. Et a rendu possible la crise écologique.

Née en 1936, Carolyn Merchant est philosophe écoféministe et historienne des sciences. Elle est professeure d’histoire environnementale, d’éthique et de philosophie à l’université de Californie à Berkeley.

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Lynn Margulis, Dorion Sagan : Gaïa, sexe et catastrophe

Wildproject - Mars 2024


« La sexualité, comme la symbiose, est l’une des expressions d’un phénomène universel, le principe qui consiste à mélanger et à réarranger. »
Il y a un milliard d’années, la vie terrestre, alors composée uniquement de bactéries, a failli disparaître, sous l’affluence d’un déchet toxique produit par les bactéries elles-mêmes : l’oxygène. Pour survivre, nos ancêtres bactériens ont dû se recomposer, donnant ainsi naissance aux êtres multicellulaires : les plantes et les animaux. Avec cette métamorphose de la vie, le sexe (c’est-à-dire l’échange de gènes) a lui aussi profondément muté.
Un classique pour s’initier aux fondamentaux de l’histoire de la Terre – à l’occasion des 50 ans de l’hypothèse Gaïa

Préface de Myriam Bahaffou

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Jacques Attali : Histoires et avenirs de la consolation

 Flammarion - Avril 2024 - Champs essais


Comment se consoler d’une rupture ? d’un échec ? de la perte d’un proche ? Comment donner un sens au chagrin ?
Jacques Attali nous livre une histoire totale de la consolation, des premiers rites des sociétés les plus anciennes jusqu’au transhumanisme d’aujourd’hui, en passant par les religions, la musique et les drogues. Gestes, prières, rites et œuvres d’art nous réconfortent, chacun à leur manière, devant le vertige du néant.
Le désir d’être consolé, universel et si ancien, dit tout de notre relation aux autres humains et à la nature. Dans un monde de plus en plus individualiste et hyperconnecté où triomphe la consommation, Jacques Attali propose une pratique éthique et préventive de la consolation.

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Carol Gilligan : Une voix humaine. L'éthique du care revisitée

 Flammarion - Avril 2024


Traduction de l'anglais par Cécile Roche

Quarante ans après la révolution d’Une voix différente, le livre qui a fait entendre la voix des femmes dans le domaine de la vie morale, Carol Gilligan fait le bilan de ses travaux précurseurs sur l’éthique du care. La voix de l’empathie, du soin des autres, cette voix trop souvent réduite au silence, n’est pas uniquement celle des femmes. Elle est avant tout une voix humaine, qui s’oppose à celle du patriarcat.
« Cela faisait plusieurs années déjà que j’avais commencé à relire mon premier ouvrage d’un autre œil, à la faveur de nouvelles recherches et des changements advenus récemment dans le champ social et politique. J’ai été surprise de constater à quel point j’avais mis longtemps à percevoir ce qui, avec le recul, semble pourtant évident : la voix de l’éthique du care est une voix humaine, et le fait de l’avoir qualifiée de “féminine” pose problème. »
Contre une hiérarchisation binaire du féminin et du masculin, ce livre développe une éthique de résistance et de libération, destinée à tous. De Greta Thunberg à Spike Lee, des femmes qui avortent aux jeunes filles qui se rebellent, Carol Gilligan analyse les discours les plus subversifs de notre temps et inscrit définitivement son œuvre dans notre XXIᵉ siècle.

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